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Affichage des articles du juillet, 2025

Que la bête meure, La bestia debe morir, Román Viñoly Barreto, 1952

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  On connait assez mal les cinématographies périphériques, en dehors de celles des Etats-Unis et de l’Europe. Pour ce qui me concerne, je déplore de ne pas connaitre assez bien les cinématographies japonaise, argentine, et même mexicaine. il y a là pourtant une kyrielle de films noirs très intéressants. L’Argentine c’est ce pays qui a permis à Pierre Chenal lorsqu’il s’est exilé qu’il puisse continuer son travail. Pour bien comprendre l’importance de ces films, il faut penser qu’ils appartiennent à ce qu’on a appelé l’âge d’or du cinéma argentin. Entre 1930 et mettons 1959, l’Argentine était non seulement la cinématographie la plus importante de l’Amérique latine, mais aussi le premier pays au monde à produire des films en langue espagnole. Ces films s’exportaient dans tous les pays hispanisants. Ils s’appuyaient aussi sur une volonté protectionniste des gouvernements argentins de s’émanciper de la tutelle du cinéma étatsunien. Ce qui ne veut pas dire d’ailleurs qu’Hollywood n’ex...

Sur la trace du crime, Rogue Cop, Roy Rowland, 1954

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  Roy Rowland est un peu plus qu’un yes man. Certes il a touché à tous les genres, de la comédie au western, du film noir au film fantastique. Il était devenu au fil du temps un metteur en scène pour des budgets importants, et s’il n’était pas particulièrement attaché à un studio, il a beaucoup travaillé pour la MGM. Il a fait deux films avec Robert Taylor qui à l’époque était une immense vedette sur laquelle on bâtissait le financement d’un film. Plutôt habitué à des rôles de gentleman droit dans ses bottes, Robert Taylor va chercher vers le milieu des années cinquante à s’émanciper de cette imagerie un peu trop lisse, et ce sera très réussi avec Rogue Cop où il trouve un rôle à contre-emploi .   Le roman de William P. McGivern à l’origine du film   Les romans de William P. McGivern ont souvent donné de sujets pour le cinéma,  Big Heat  de Fritz Lang,  Odds against tommorow  de Robert Wise ou encore  Hell on Frisco Bay  de Frank T...

Chantage, Guy Lefranc, 1955

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Guy Lefranc a surtout été rendu célèbre par ses comédies débonnaires avec Eddie Constantine ou Fernand Raynaud. Il est souvent considéré comme un réalisateur de seconde catégorie, un marchand de pellicule. Mais il a fait quelques films noirs, j’ai déjà parlé d’ Une histoire d’amour, un film vraiment très attachant qui date de 1951 [1] et de La moucharde, un film très noir et très original avec Dany Carrel et qui date de 1958, sans doute le meilleur de Guy Lefranc [2] . Cause toujours mon lapin date de 1961 est moins original ressemblant un peu trop à un véhicule pour Eddie Constantine [3] Dans sa filmographie il y aussi Chantage, réalisé en 1955 et qui est très difficile à obtenir. Le scénario a été écrit par Jacques Companeez, scénariste réputé qui a travaillé pour des grands réalisateurs comme Pierre Chenal ou René Clément. L’idée avait été amenée par Jacques Marcerou qui a très peu travaillé dans le cinéma, mais qui a donné tout de même Gas oil de Gilles Grangier [4] et Le ...