Articles

Affichage des articles du juin, 2025

Un crime dans la tête, The Manchourian Candidate, John Frankenheimer, 1962

Image
  Quand John Frankenheimer tourne The Manchourian Candidate, il n’a pas encore beaucoup de films à son actif, mais déjà une bonne réputation et quelques solides succès dont The Young Savages [1] et Birdman of Alcatraz, tous les deux avec Burt Lancaster dans des rôles à contre-emploi. C’est d’ailleurs avec John Frankenheimer que Burt Lancaster tournera le plus souvent dans sa riche carrière. Dans la foulée de Birdman of Alcatraz qui sera un immense succès critique et commercial, il s’attaque à un roman de Richard Condon. Ce dernier est une sorte de romancier qu’on pourrait dire aujourd’hui « complotiste », mais à l’époque cela ne se disait pas, on parlait de paranoïa. Mettant en scène des thrillers sur fond de fable politique, il insiste sur les manipulations des médias et du gouvernement sur l’opinion publique qui se trouve ainsi enchaînée. Autrement dit, il fustige la paranoïa étatsunienne, alimentée et entretenue notamment par la chasse aux sorcières qu’avait lancée...

Dead Bang, John Frankenheimer, 1989

Image
    John Frankenheimer a eu une longue carrière de plus d’une quarantaine d’années, il fait partie des ces réalisateurs qui ont débuté à la télévision dans les années cinquante et qui se sont imposés par leur maitrise technique, leur rapidité dans le travail. Rapidement il est devenu un réalisateur doté de gros budgets, sa coopération avec le difficile Burt Lancaster sur cinq films, et pas des moindres lui permit d’arriver à de gros succès internationaux, comme avec l’ambitieux The Young Savages [1] , ou The Train . The Manchurian Candidate ou encore le surprenant I Walk the Line [2] sont parmi ses grandes réussites. Dead Bang se trouve dans la dernière partie de son œuvre. A la fin des années quatre-vingt, il est devenu un peu trop classique si je puis dire par rapport au Nouvel Hollywood, et en même temps trop personnel pour se résoudre à faire des films qui ne lui plairaient pas. Ce film est l’histoire réelle, évidemment romancée, d’un policier de Los Angeles, Jerry Beck...

La maison du lac, On Golden Pond, Mark Rydell, 1982

Image
Ce film a été un énorme succès au début des années 80. Au box-office étatsunien, il s’est classé troisième derrière Rocky et E.T. de Steven Spielberg. Étant donné le thème et les acteurs principaux, ce fut un peu une surprise. Ce succès est d’autant plus étonnant qu’il s’agissait d’une adaptation cinématographique d’une pièce de théâtre, ce qui donne le plus souvent quelque chose de très bavard. Certes Henry Fonda et Katharine Hepburn étaient des acteurs célèbres, avec un passé très lourd, mais ils ne faisaient plus grand-chose depuis longtemps. On Golden Pond est tout de même tiré d’une pièce à succès d’Ernest Thompson. Ce dernier l’a écrite à l’âge de 28 ans, et rapidement, en 1979, elle connut le succès. Il est originaire de la région où le film a été tourné, et il achètera une maison non loin de ce lac magnifique qui joue un rôle décisif. C’est une pièce qui est toujours jouée aujourd’hui et qui a donné lieu en 2001 à une diffusion de la pièce à la télévision avec dans les rôles...