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Affichage des articles du mai, 2025

La potence est pour demain, Hold Back Tomorrow, Hugo Haas, 1955

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  Hugo Haas a toujours manifesté un goût pour des formes théâtrales.et cela s’adapte bien à des petits budgets avec peut d’acteur. Cette approche du cinéma, parfois décriée, lui vient sans doute de son passé tchèque où il fut formé d’abord au jeu d’acteur à Brno. Il est donc à l’aise avec les formes claustrophobiques qui tirent volontiers vers la méditation philosophique. Il n’est donc pas étonnant que les dialogues jouent dans ses films un rôle décisif. Mais bien entendu cette approche doit être soutenue par une certaine rigueur cinématographique. J’ai souligné à propos de Bait, son film précédent un côté presqu’expérimental dans sa manière de conduire le récit, et on se souvient du Diable qui faisait le récitant. Cette tendance va être ici plus accentuée encore. Hold Back Tomorrow tient d’abord de la fable, et ne vise aucunement une forme de réalisme. Ce film, écrit, produit et réalisé par Hugo Haas, est en réalité un remake d’un film Tchèque, Tonka Šibenice que Karl Anton ava...

Bait, Hugo Haas, 1954

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    Au fil du temps, Hugo Haas va créer une petite équipe autour de lui, dont Cléo Moore avec qui il tournera 6 films, presque la moitié de la filmographie de celle-ci. Il tournera aussi assez souvent avec Eddie Fitzgerald l’excellent directeur de la photographie qui avait fait ses classes sur des films comme The Paradine Case et The Rope, d’Alfred Hitchcock, ou avec John Ford sur Three Godfathers et Fort Apache. Il lui apportera beaucoup. Quoi qu’il en soit, Haas a fait l’essentiel de sa carrière de réalisateur dans le domaine du film noir depuis Pick Up, salué à sa sortie comme le résultat d’un nouveau talent par le magazine Time .     Le Diable va présenter le film   Ray Brighton, un fermier, a accepté de travailler avec un certain Marko qui lui a promis de gagner une fortune en retrouvant sa mine d’or qu’il a abandonnée après le décès de son associé qui est mort de froid dans la montagne. Marko est d’ailleurs soupçonné aussi bien d’être un peu fou...

One Girl Confession, Hugo Haas, 1953

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    Malgré les apparences, ce n’est pas tout à fait un film noir. Il y avait pourtant les ingrédients pour le faire. Un fille de bar, un port, un vieux joueur de cartes décavés, un oncle abusif qui vole sa nièce après avoir volé ses parents. Mais Hugo Haas va contourner les poncifs pour faire tout autre chose. Le drame, constitutif du film noir est à peine effleuré qu’il s’éloigne. C’est déjà le troisième film américain d’Hugo Haas, il va être produit par sa propre compagnie, Hugo Haas Productions. Il a tout fait, du scénario à la réalisation en passant par la production. Cette fois il ne s’est donné qu’un rôle secondaire. C’est clairement lui qui a lancé la carrière de Cleo Moore qui auparavant végétait dans des petits rôles. Il visait sans doute à ce qu’elle devienne une nouvelle Marylin Monroe. Mais si elle en avait la blondeur, elle n’en possédait pas l’ingénuité. Pour autant, elle n’était pas une mauvaise actrice, bien au contraire, elle avait un abattage certain. C’éta...