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Affichage des articles du décembre, 2024

Bonne année 2025

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  Bonne année et bonne santé à tous les cinéphiles qui aiment le film noir, et puis aux autres aussi, pourquoi pas !

La fureur d’un flic, La mano spietata della legge, Mario Gariazzo, 1973

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Voilà un poliziottesco oublié de tous, mais qu’il est intéressant de retrouver. Mario Gariazzo est un réalisateur à la cinématographie assez restreinte, et en plus les rares films qu’il a dirigé sous son nom ou sous un pseudonyme pour faire américain ne se distinguent pas vraiment par leur inventivité stylistique. Cependant comme en 1973 nous sommes en pleine vague du poliziottesco, il mérite l’attention. Comme on l’a répété très souvent, le poliziottesco et son succès est lié à la décrépitude de l’État italien à cette époque et les échos qu’en ont perçus les autres pays occidentaux – sauf paradoxalement en France où la critique et les distributeurs ne voyaient le cinéma italien que par le biais du cinéma d’auteur. Contrairement au giallo, l’autre branche du film noir italien, il est en prise directe sur une réalité immédiatement perceptible. Il est donc d’une manière ou d’une autre un commentaire politique indirect sur l’Italie des moroses années soixante-dix. Mario Gariazzo est l’a...

Les nerfs à vif, Cape Fear, J. Lee Thompson, 1963

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    Ce film est plus connu que les précédents de J. Lee Thompson que j’ai commentés, sans doute à cause des deux vedettes qui s’y affrontent. Mais curieusement il a été redécouvert tardivement, à cause du remake qu’en a fait Martin Scorsese. En vérité ce n’est pas un projet personnel de J. Lee Thompson, mais de Gregory Peck qui avait créé une petite société de production dans laquelle il avait directement investi son propre argent, ce qui ne se fait plus trop aujourd’hui. On se souvient que Burt Lancaster avait fait de même pour Sweet Smell of Success et qu’il y avait laissé sa chemise [1] , et bien ce sera la même chose pour Gregory Peck ! Les grands acteurs de cette époque d’Hollywood s’investissaient vraiment dans des projets importants et auxquels ils croyaient. Le roman de John MacDonald est solide, et les deux vedettes qui s’affrontent dans le film sont des poids lourds d’Hollywood, même si Mitchum est un peu boudé par les grosses productions pour sa conduite extr...

Les yeux du témoin, Tiger Bay, J. Lee Thompson, 1959

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    On va retrouver J. Lee Thompson encore du côté d’un criminel, sans souci de l’excuser, seulement avec la volonté de le comprendre. Cette fois il va s’appuyer sur une nouvelle de Noël Calef, Rodolphe et le revolver, nouvelle dont je n’ai trouvé la trace nulle part. Calef avait eu le prix du Quai des Orfèvres pour Échec au porteur qui avait été porté à l’écran par Gilles Grangier d’excellente manière [1] . Puis il avait donné en 1956 Ascenseur pour l’échafaud qui pour des raisons obscures – notamment à cause de la musique superbe de Miles Davis – allait devenir un film emblématique [2] . C’était donc un auteur qui « marchait » très bien, traduit à l’étranger également. Puis, il a progressivement disparu des radars, écrivant très peu, vivant de ses rentes probablement. Dans la nouvelle on nous dit que la structure de l’histoire seulement la relation entre le marin polonais et l’enfant se passe entre un homme et une petite fille. C’était l’intention initiale du scé...